2e Rencontres de l’édition en sciences humaines et sociales : discussion avec Étienne Anheim et Livia Foraison
Rendez-vous les 16 et 17 novembre 2020 !

Comme l’ont montré les États généraux organisés à l’EHESS en 2019, l’édition en sciences humaines et sociales s’est radicalement transformée ces dernières années. Le numérique et les outils qui l’accompagnent ont modifié en profondeur la production et la diffusion du savoir, tout comme l’organisation du travail qui les sous-tend. Ces bouleversements questionnent quotidiennement les pratiques des professionnels de l’édition. Une analyse des effets de ces changements et un dialogue entre pairs s’imposent dans un espace de discussion ouvert.
C’est dans ce but que les Éditions de l’EHESS et les Éditions de l’Ined proposent d’organiser les 2e Rencontres de l’édition dans le domaine des sciences humaines et sociales, les 16 et 17 novembre 2020*. Ces deux journées mettront l’accent sur l’évolution des métiers éditoriaux dans le contexte de la mutation numérique de l’édition. L’objectif est de construire une réflexion commune pour prendre la mesure des évolutions survenues depuis le début du XXIe siècle et de leurs conséquences, intellectuelles comme professionnelles.
* Compte tenu des contraintes sanitaires, les Rencontres auront intégralement lieu en ligne.
Étienne Anheim (directeur scientifique) et Livia Foraison des Éditions de l'EHESS présentent les « 2e Rencontres de l’édition en sciences humaines et sociales ».
Que sont les « 2e Rencontres de l’édition en sciences humaines et sociales » que vous organisez les 16 et 17 novembre 2020 ?
Ces journées s’inscrivent dans le prolongement des États généraux de l’édition en sciences humaines et sociales organisés en 2019 par les Éditions de l’EHESS, sur une initiative de Christophe Prochasson. L’édition 2020 qui est organisée avec les Éditions de l’Ined reprend le même format. Pendant deux jours, à l’invitation des Éditions de l’EHESS et des Éditions de l’Ined, auront lieu plusieurs présentations de rapports et tables rondes dont l’objectif est de proposer des pistes de réflexion sur les évolutions à l’œuvre dans l’édition en sciences humaines et sociales. Il s’agit de poursuivre l’élaboration d’un espace de dialogue collectif sur l’avenir de ce secteur et de prolonger les discussions sous forme de rendez-vous réguliers. En prenant en charge l’organisation intellectuelle et matérielle de cet événement 2020, l’EHESS et l’Ined souhaitent affirmer leur intérêt pour un champ essentiel de la construction et de la diffusion du savoir scientifique, au niveau national et international comme à l’échelle du Campus Condorcet.
Quels sont les enjeux de cette rencontre ?
Cette année, nous avons tout d’abord cherché à nous adapter à la crise sanitaire, sans pour autant renoncer à faire avancer la réflexion. Nous avons donc choisi la date, les jauges et les thématiques en fonction de ces circonstances très particulières, en souhaitant permettre tout de même au plus grand nombre de professionnels de confronter leurs points de vue sur l’évolution des outils éditoriaux liés à la mutation numérique. En effet, les méthodes de travail ont été profondément modifiées depuis une vingtaine d’années, à mesure du développement de la publication numérique et des transformations économiques et techniques du monde éditorial. Ces changements ont des répercussions directes sur les métiers d’éditeur et d’éditrice, mais également de graphiste, en particulier dans la définition des tâches qui leur sont assignées et dans l’organisation du travail. En discuter collectivement semble un impératif. Il est plus que jamais nécessaire de partager nos expériences professionnelles et de réfléchir ensemble aux meilleurs moyens de conserver la maîtrise des évolutions en cours.
Qui sont les acteurs de ces journées ?
Tout comme l’année dernière, l’organisation de la manifestation a été accompagnée par de nombreux échanges avec des acteurs très différents, aux métiers et aux approches variés. Nous avons invité les rapporteurs des principaux rapports parus depuis 2019 sur le monde de l’édition en sciences humaines et sociales, de manière à apporter des éléments analytiques et réflexifs au débat lors de la première demi-journée. Pour la seconde journée du 17 novembre, nous avons mis l’accent sur la présence de professionnels de l’édition (graphistes, éditeurs et éditrices) afin d’aborder en profondeur un certain nombre de points liés à l’évolution des techniques et des pratiques de nos métiers.
Pouvez-vous, pour finir, nous dire un mot du programme de cette année ?
Nous avons pris la décision de présenter le premier jour quatre rapports sur différents enjeux actuels de l’édition, comme la science ouverte, les nouveaux outils de traduction automatique ou l’édition scientifique de revues non seulement à l’échelle nationale, mais également dans un contexte régional, à travers l’exemple du site Lyon-Saint-Étienne. En complément de cette première demi-journée assez théorique, nous avons choisi de mettre en avant le second jour quatre thématiques lors de tables rondes plénières consacrées à des aspects plus techniques. Elles porteront sur le traitement de l’image à l’ère numérique, la mise en forme des contenus, le travail sur le texte à l’aune des nouveaux outils éditoriaux et enfin sur les multiples formats numériques de publication en sciences humaines et sociales. Chaque table ronde permettra à plusieurs professionnels de s’exprimer avant un débat collectif. Notre but est de parvenir à prendre collectivement la mesure des évolutions survenues depuis le début du XXIe siècle et de leurs conséquences, intellectuelles comme professionnelles.
Pour retrouver le programme détaillé et toutes les informations nécessaires, rendez-vous sur le site dédié :