
Album l'écarquillé
Silence
Les albums de L'ÉCARQUILLÉ réunissent désormais chaque automne artistes et auteurs autour d'un thème. Un rendez-vous annuel riche en surprises. Des volumes indisciplinaires sur l’image, où la recherche, dans toutes ses exigences, fraye avec la création. Leur terrain couvre le champ et le hors-champ de l’histoire de l’art. Ils proposent à des auteurs de tous horizons de s’aventurer sur ces friches avec leurs propres outils : ils publient ainsi des textes à la croisée des différents savoirs, suivant une perspective transhistorique. Ils invitent à explorer les espaces de création où l’image se déploie le plus intensément, dans toute sa richesse sémantique. Ces espaces vibrants du visible, ils les envisagent comme matière vivante. Ils mettent au jour leurs dimensions historique, esthétique, anthropologique, symbolique. Ils s’interrogent sur nos capacités à voir et à inventer, à partir de ce que nous voulons voir ou ne pas voir.
Pour y parvenir, chaque album fait place à des études qui témoignent de l’actualité et de la vitalité de la recherche internationale dans toutes les sciences humaines et sociales, dès lors qu’elles se mettent en quête du travail des images, des expériences intérieures qu’elles mobilisent en nous, au-delà de leur seule visibilité. Il explore aussi les variations à travers le temps de la pensée sur l’image, en donnant des traductions en français de textes inédits, disparus ou méconnus, et en les plaçant en situation de dialogue avec le présent. Soucieux d’articuler théorie et empirie, il donne la parole aussi bien aux chercheurs en sciences humaines qu’aux artistes visuels, écrivains, chorégraphes, musiciens.
Face à l’imagerie médiatique, les albums de L’ÉCARQUILLÉ désirent redonner toute sa puissance et sa richesse de signification à la création visuelle, abordée au prisme du tracé, de l’empreinte et de la représentation. Ils considèrent l’image comme matière à penser, expérience de vérité, moteur d’énergie et force de transformation.
À chaque livraison, le volume articule ses contenus autour d’un thème, pour lequel il invente une mise en pages et un habillage spécifiques. Agencement singulier de textes de référence et d’études inédites, d’images qu’il donne à lire autant qu’à voir, les albums de L’ÉCARQUILLÉ sont des objets vivants qui exaltent la fertilité de la recherche sur l’image pour mieux en saisir l’efficace.
En bref : un objet qui invite le lecteur à tendre l’oeil et à prendre soin du visible.
Album l'écarquillé
Silence
Les albums de L'ÉCARQUILLÉ réunissent désormais chaque automne artistes et auteurs autour d'un thème. Un rendez-vous annuel riche en surprises. Des volumes indisciplinaires sur l’image, où la recherche, dans toutes ses exigences, fraye avec la création. Leur terrain couvre le champ et le hors-champ de l’histoire de l’art. Ils proposent à des auteurs de tous horizons de s’aventurer sur ces friches avec leurs propres outils : ils publient ainsi des textes à la croisée des différents savoirs, suivant une perspective transhistorique. Ils invitent à explorer les espaces de création où l’image se déploie le plus intensément, dans toute sa richesse sémantique. Ces espaces vibrants du visible, ils les envisagent comme matière vivante. Ils mettent au jour leurs dimensions historique, esthétique, anthropologique, symbolique. Ils s’interrogent sur nos capacités à voir et à inventer, à partir de ce que nous voulons voir ou ne pas voir.
Pour y parvenir, chaque album fait place à des études qui témoignent de l’actualité et de la vitalité de la recherche internationale dans toutes les sciences humaines et sociales, dès lors qu’elles se mettent en quête du travail des images, des expériences intérieures qu’elles mobilisent en nous, au-delà de leur seule visibilité. Il explore aussi les variations à travers le temps de la pensée sur l’image, en donnant des traductions en français de textes inédits, disparus ou méconnus, et en les plaçant en situation de dialogue avec le présent. Soucieux d’articuler théorie et empirie, il donne la parole aussi bien aux chercheurs en sciences humaines qu’aux artistes visuels, écrivains, chorégraphes, musiciens.
Face à l’imagerie médiatique, les albums de L’ÉCARQUILLÉ désirent redonner toute sa puissance et sa richesse de signification à la création visuelle, abordée au prisme du tracé, de l’empreinte et de la représentation. Ils considèrent l’image comme matière à penser, expérience de vérité, moteur d’énergie et force de transformation.
À chaque livraison, le volume articule ses contenus autour d’un thème, pour lequel il invente une mise en pages et un habillage spécifiques. Agencement singulier de textes de référence et d’études inédites, d’images qu’il donne à lire autant qu’à voir, les albums de L’ÉCARQUILLÉ sont des objets vivants qui exaltent la fertilité de la recherche sur l’image pour mieux en saisir l’efficace.
En bref : un objet qui invite le lecteur à tendre l’oeil et à prendre soin du visible.
Amazonas
Lauriane MOUYSSET, Emeric FOHLEN
L'ouvrage Amazonas offre un voyage entre photographie et science à la rencontre des habitants du bassin amazonien. Ces habitants sont les premiers à souffrir de la dégradation environnementale liée à la déforestation, mais également les premiers à bénéficier de l'essor économique qui en émane. Face à ce dilemme, que pensent-ils in fine de la déforestation ? Quelle relation entretiennent-ils avec l'Amazonie ? Le projet pluridimensionnel porté scientifiquement par Lauriane Mouysset et incarné par la photographie documentaire...
Le mystère de Romans
1509, une cité en spectacle
Marie Bouhaïk-Gironès
En 1508, à la suite d’une sécheresse et d’un épisode de peste, les habitants de Romans-sur-Isère décident de donner en spectacle la vie des trois saints patrons de la cité. À la Pentecôte 1509, trois jours durant, ils jouent le Mystère des trois doms dans la cour du couvent franciscain. Pendant presque un an, la ville a respiré au rythme des préparatifs, en y consacrant l’ensemble de ses forces vives et des moyens financiers considérables. Charpentiers, maîtres des secrets, peintres, musiciens et acteurs ont développé les techniques les plus sophistiquées au service du mystère.
Les documents produits à l’occasion de cet événement extraordinaire constituent de formidables sources sur la vocation sociale, sacrée et salvatrice des grands spectacles religieux. Encore faut-il comprendre ces écrits et replacer les protagonistes au cœur du dispositif scénique : un tour de force magistralement orchestré par l’historienne Marie Bouhaïk-Gironès, dont le récit incarné éclaire d’un nouveau jour le fonctionnement des sociétés de la première modernité et la place du théâtre dans la cité.
Esclavitudes Ibéricas
L'esclavage, phénomène multidimensionnel très répandu au début de la modernité, s'est déroulé dans différents espaces et avec différentes caractéristiques. La péninsule ibérique, bien sûr, était l'une des plus importantes. Elle était un carrefour d'esclaves subsahariens, d'habitants d'Afrique du Nord (qualifiés de barbaresques dans la documentation) et de Morisques du royaume de Grenade capturés et vendus lors de leur rébellion (1568-1570) en tant que "bons guerriers".
Mais si cette collection est un laboratoire exceptionnel pour l'histoire de l'esclavage, son potentiel est loin d'être épuisé. Son étude a souffert de l'indifférence réciproque de ceux qui étudient les domaines atlantiques et de ceux qui étudient la Méditerranée.
Dans cet ouvrage, Bernard Vincent se donne pour défi d'aborder de manière dialogique ces univers jusqu'alors déconnectés et, dans le même temps, de faire un pas en avant vers une histoire sociale attentive à toutes les particularités du sujet.
La esclavitud, fenómeno multidimensional muy extendido durante la primera modernidad, se desenvolvió en espacios diversos y con diferentes características. La península ibérica, por supuesto, fue una de los más importantes. Encrucijada de esclavos subsaharianos, de habitantes del Norte de África (berberiscos) y de moriscos del reino de Granada apresados y vendidos durante su rebelión (1568-1570) por considerarlos habidos “de buena guerra”.
Pero si este conjunto es un laboratorio excepcional para la historia de la esclavitud, su potencial está lejos de haber sido agotado. Su estudio ha sufrido las consecuencias de la mutua indiferencia que se dispensan entre sí quienes investigan los dominios atlánticos y quienes lo hacen sobre el Mediterráneo.
En este libro, Bernard Vincent se propone el desafío de abordar dialógicamente estos universos hasta ahora inconexos y, al mismo tiempo, dar un paso adelante en la dirección de una historia social atenta a todas las peculiaridades del tema.
Dentro e fuori ghetto
Vita e cultura ebraica a Siena in età moderna
Le volume aborde la question des relations multiples entre le dedans et le dehors du ghetto juif à Sienne au cours de l’époque moderne. Il étudie la complexité des sociétés et des cultures juives en son sein, les relations entre populations et espaces du ghetto et de la ville, et plus largement entre juifs et catholiques toscans. La condition de minorité juridique et économique endurée par les Juifs de Sienne, ainsi que leur complexe héritage culturel judéo-italien, source de vitalité et persévérance face à la ghettoïsation, sont parmi les sujets au cœur des recherches présentées. Publié avec le soutien des Archives d’État de Sienne et de la Communauté juive de Florence (section siennoise), le livre réunit 12 contributions en italien sur l’histoire des archives et des productions artistiques, sur l’histoire matérielle, démographique, économique et juridique au sein du ghetto de Sienne, et en dehors de celui-ci, entre XVIe et XVIIIe siècle.
Modernismo, modernità, modernisme, modernité
Paolo Carile, Marc Cheymol, Fabrizio Chiappetti
La catégorie de la modernité est certainement l’une des plus insaisissables dans l’écriture de l’histoire. On est toujours « le moderne » d’un « ancien ». Celle du « modernisme », en revanche, a la particularité d’être liée à une époque précise, celle de la fin du XIXe siècle et de la première partie du XXe siècle, et de n’être pas limitée à un seul lieu géographique. Qu’est-ce que le modernisme en Italie dans ces années-là ? Qu’a signifié être moderniste en France, en Allemagne, en Angleterre, en Espagne ? Par rapport à quelle tradition ? Plus précisément, quelle modernité ? On a écrit, sous cette définition d’un modernisme, de part et d’autre des Alpes et des Pyrénées, des pages significatives de l’histoire européenne. Mais ces différentes pages ont-elles jamais été lues ensemble ? Dans une période que l’on définit généralement à l’aide de la catégorie de la « post-modernité » — une catégorie aussi fuyante que celle la modernité — une lecture globale n’est pas inutile dans la mesure où elle se situe au confluent de la religion, de la politique et de la littérature. Une telle lecture a peut-être la particularité de mettre en évidence le sens spécifique attribué au mot modernisme en France, en Italie et en Espagne, mais aussi de souligner ce qu’il y a de commun aux différentes expressions du modernisme dans ces différents pays. Pour construire ce paysage multiple et pourtant continu, il était nécessaire de réunir des spécialistes représentatifs de ces différentes perspectives et animés par le désir d’habiter une sorte de maison commune dans laquelle aurait circulé l’esprit du modernisme, au point de jonction d’une expérience spirituelle, d’une pratique de l’écriture et d’une aspiration démocratique. Les réactions politiques et religieuses au modernisme seront, si l’on peut dire, à la hauteur de cette effervescence intellectuelle et spirituelle. La Première Guerre mondiale elle-même peut être interprétée, à distance, comme l’une de ces réactions. C’est cette maison commune que le livre tente de reconstruire pour hier, aujourd’hui et demain — pour l’Europe de demain.
« Je révise les images… »
Genèse, structure et postérité des Evangelicae historiae imagines de Jerónimo Nadal
Le recueil de gravures des Evangelicae historiae imagines paraît en 1593, puis deux ans plus tard, toujours à Anvers, accompagné d’un vaste ensemble de méditations rapportées à ces gravures et signées du nom de Hieronimus Natalis, mort quinze ans plus tôt et qui avait été l’un des plus proches collaborateurs d’Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus en 1540. Ces images, produites pour la majorité d’entre elles par les plus célèbres graveurs sur cuivre de leur temps, les frères Wierix, avaient connu une très lente et tumultueuse genèse depuis le début des années 1560. Leur conception finale révèle l’extrême complexité de leurs enjeux théologiques, exégétiques et esthétiques. Sommet de l’image religieuse et de l’exégèse du récit évangélique dans cette fin du XVIe siècle, les Imagines et les Adnotationes et Meditationes deviendront pour les deux siècles suivants un parangon adapté et transformé de mille manières. Reconstruites ici pour la première fois dans la totalité d’une trajectoire, la genèse, la structure et la postérité de ce recueil de gravures lettrées, légendées et glosées rendent compte du destin de l’image dans le monde du catholicisme post-tridentin, de l’Europe au Mexique et au Pérou, à la Chine et au Japon.
Ralph Dekoninck est professeur d’histoire de l’art à l’Université catholique de Louvain.
Pierre Antoine Fabre est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales.
Walter S. Melion est professeur d’histoire de l’art à l’Université Emory d’Atlanta.
Collection de l'École française de Rome
Sur Dante
A-t-on jamais mesuré l’effet de souffle que Dante et son œuvre eurent sur son époque ? Sa Divine Comédie a été assagie par d’innombrables commentaires, la postérité a laissé dans l’ombre sa pensée politique et l’originalité de sa façon de pratiquer la philosophie demeure sous-estimée. Affirmant la souveraineté d’un artiste qui ne s’autorise que de lui-même et n’attend de jugement que de ses lecteurs, Dante dit de facto adieu au Moyen Âge.
Hiérarchie.
La société des anges
Ce sont de loin les créatures les plus curieuses de la mythologie chrétienne : ils ont un corps fait d’air, ils volent et ils ne sont divins que par participation. Mais surtout, les anges font partie de la plus ancienne des sociétés du cosmos selon les mythes, celle à laquelle tout doit revenir à la fin de l’histoire. Le nom que la théologie réservait à leur communauté était « hiérarchie » : un néologisme signifiant littéralement « pouvoir sacré », la mesure de la fusion de la divinité, du pouvoir et de la socialité. La divinité n’était pas une qualité de leur être mais l’expérience purement sociale d’êtres supérieurs aux autres. Le pouvoir, quant à lui, ne visait pas à accomplir des actions mais à devenir divin. Les essais rassemblés dans ce volume retracent l’histoire et la logique de ces mythes et montrent comment ils informent encore la pensée politique et sociale occidentale dans la modernité européenne.