Historiciser le mal. Une édition critique de "Mein Kampf"
Centre de recherches historiques - CRH, Centre d'études sociologiques et politiques Raymond-Aron - CESPRA, Labex TEPSIS

Historiciser le mal propose une édition critique, en français, du livre de Hitler qui, publié il y a presque cent ans, constitue une source fondamentale pour comprendre l’histoire du XXe siècle.
Dirigé par Florent Brayard et Andreas Wirsching, l’ouvrage est publié chez Fayard, en collaboration avec l'institut für Zeitgeschichte.
« Pourquoi ce livre ? Parce que Mein Kampf est un objet historique qui, depuis sa publication en 1925 1926, n’a jamais été expulsé du présent, jamais été totalement rejeté dans le passé, ce passé barbare dont on souhaiterait qu’il soit à la fois révolu et lointain. Depuis près d’un siècle, et pour de très longues années encore, le livre d’Adolf Hitler est le contemporain du monde qui l’entoure – notre monde. On pourrait même dire concernant la période d’après-guerre que, depuis l’avènement d’Internet il y a un quart de siècle, il n’a jamais été aussi facilement disponible, aussi largement diffusé, sinon lu. » (extrait de l'introduction générale)
Historiciser le mal comprend en premier lieu une nouvelle traduction du livre de Hitler. Réalisée par Olivier Mannoni, en collaboration avec une équipe d’historiens et de germanistes, tous spécialistes du nazisme, de la Shoah et de l’histoire des Juifs, elle vise à être le plus fidèle possible au texte originel.
L’ouvrage propose par ailleurs, dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut d’histoire du temps présent de Munich, un appareil critique de 2 800 notes adaptées de l’édition allemande de référence publié en 2016, Hitler, Mein Kampf. Eine kritische Edition.
Le lecteur dispose en outre d’une introduction générale et de 27 introductions de chapitre qui lui fournissent toutes les informations et analyses nécessaires à la compréhension critique de l’ouvrage de Hitler.
Cette publication a été réalisée par une équipe scientifique comprenant douze membres, chercheurs et traducteur, dont trois appartiennent à des laboratoires de recherches dont l'EHESS est tutelle.
- Florent Brayard, Centre de recherches historiques (EHESS-CNRS)
- Andreas Wirsching, Institut für Zeitgeschichte de Munich
- Olivier Mannoni, traducteur
- Anne-Sophie Anglaret, docteure en histoire et traductrice
- David Gallo, docteur en histoire
- Johanna Linsler, Labex TEPSIS / EHESS
- Olivier Baisez, université Paris 8-Vincennes Saint-Denis
- Dorothea Bohnekamp, université Paris 3-Sorbonne nouvelle
- Christian Ingrao, Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron (EHESS-CNRS)
- Stefan Martens, Institut historique allemand de Paris
- Nicolas Patin, université de Bordeaux-Montaigne
- Marie-Bénédicte Vincent, université de Franche-Comté et Centre Lucien Febvre