
Alors que l'IFRA-SHS accueille, depuis le 1er février 2023, une nouvelle direction franco-allemande et que se dessine la création d'un laboratoire européen du franco-allemand, l'EHESS, l'un des moteurs de la recherche en sciences sociales entre ces deux pays, revient sur les grands enjeux et nombreux partenariats qui les lient.
Si l’Allemagne est un interlocuteur privilégié et stratégique dans la recherche en sciences sociales et pour l’EHESS en particulier, pour Leopoldo Iribarren, philosophe et philologue (Anthropologie et histoire des mondes antiques - Anhima), maître de conférences et vice-président de l'EHESS chargé des Relations internationales, c’est avant tout « pour des raisons historiques ». D’après lui, « l’institutionnalisation de la relation avec l’Allemagne coïncide avec un tournant majeur de l’histoire européenne : au début des années 1990, Marc Augé, alors président de l’EHESS, propose à plusieurs institutions universitaires d’Europe centrale de créer en commun des ateliers interdisciplinaires de formation à la recherche par la recherche, à travers la forme libre et critique du séminaire tel que pratiqué à l’EHESS ». Le séminaire ouvert alors à Berlin en 1991-1992 se situait au cœur des recompositions entre l’Est et l’Ouest européens. C’est dans une période de grande incertitude, mais aussi de grands espoirs, que « l’Allemagne réunifiée devient le creuset où dialoguent les différentes sciences sociales ».
« La proximité et le croisement »
Plus tôt, en 1959 paraissait sous la plume de Claude Digeon un livre dont le titre a pu à l'époque marquer les esprits : La Crise allemande de la pensée française (1870-1914), nous apprend l’historien et directeur d’études de l’EHESS Pierre Monnet (Centre de recherches historiques - CRH / Groupe d'anthropologie historique de l'occident médieval - Gahom). Selon lui, « l’ouvrage dit aujourd'hui encore quelque chose de la proximité et du croisement que n'ont pas cessé d'entretenir, entre échanges, concurrences, blocages ou incompréhensions, les sciences (et pas seulement sociales), l’Allemagne et la France. [...] De part et d'autre du Rhin, poursuit l’historien, les discours, les méthodes, les grandes figures, les traditions se sont ordonnés en se regardant mais en conservant leurs spécificité. » C'est vrai de l'histoire comme d'autres sciences humaines. Le passage « par » l'Allemagne demeure alors historiquement comme un élément capital de la compréhension du paysage scientifique français, et cela non seulement parce qu'il constitue « un élément indispensable d'une diversité linguistique et heuristique centrale de nos disciplines et de nos pratiques », mais aussi parce que « l'apprentissage de l'allemand et la traduction des grands textes entre les deux langues est en recul », et enfin au regard de la réalité, « de l'ampleur et de la densité des relations entre les deux pays, y compris au niveau universitaire et scientifique ».
Pour Pierre Monnet, « à la différence d'un paysage scientifique dominé du côté français, comme dans tous les autres domaines, par l'hypercentre parisien, le fédéralisme allemand et l'histoire même des fondations universitaires dans ce pays ont façonné un maillage pluriel et réparti sur plusieurs points du territoire tandis qu'une grande partie de la recherche est également porté par un réseau dense et aujourd'hui encore bien doté de fondations et de fédérations d'instituts de recherche dont le profil (Max-Planck-Institute, Leibniz-Institute, Max-Weber-Stiftung...) ressemble souvent plus à des établissements tels que l'EHESS, entre autres, qu'aux universités classiques ». Comme toujours dans le franco-allemand, « il faut distinguer plusieurs niveaux d'observation et d'action : on trouve d'un côté quelques grands projets, souvent relevant des sciences dites "naturelles" et des technologies de pointe, impulsés et définis au niveau politique et gouvernemental, mobilisant outre le CNRS des acteurs tels que le CEA ou l'Inserm ; et de l'autre des projets et des initiatives proposés et portés par des collègues, des jeunes chercheurs, des étudiants des centres certes modestes mais réactifs et souples de recherche en sciences humaines et sociales ». C'est davantage à cette échelle qu'agit l'EHESS par exemple, en nouant des conventions privilégiées selon les sujets (situés entre autres en philosophie, histoire, anthropologie, histoire de l'art pour ne citer que quelques exemples), en développant cotutelles et bi-cursus, en continuant à réserver un contingent important de chercheurs allemands parmi les professeurs invités dans nos séminaires et dans les laboratoires.
« Une réflexivité au carré »
Pour l’historien et directeur d’étude de l’EHESS Christophe Duhamelle, également directeur du Centre interdisciplinaire d'études et de recherches en Allemagne (Ciera) – un groupement d'intérêt public (GIP) dont l'EHESS, avec onze autres grands établissements et universités français est membre –, l'importance de la coopération avec l'Allemagne tient à plusieurs raisons :
- la collaboration porte sur un « effort de réconciliation dont l'actualité montre qu'il ne doit jamais se relâcher, et dans le chantier à poursuivre d'une science européenne ouverte au monde mais consciente de son histoire, de sa pluralité spécifique et de ses structures coopératives » ;
- la coopération à l’œuvre est un « laboratoire des difficultés, des modalités concrètes et des atouts d'une internationalisation de la science qui va au-delà d'un simple nivellement de la langue de communication », du fait notamment de la densité sans égale des institutions qu’encadre cette coopération ;
- l’entente entre les deux pays constitue « un terrain privilégié pour comprendre que l'internationalisation est aussi une interdisciplinarité » afin de faire, en quelque sorte, de ces deux invitations à la réflexivité « une réflexivité au carré ».
Selon lui, « l'EHESS est devenue le lieu français le plus actif dans la recherche sur le Saint-Empire aux époques médiévale et moderne et propose en particulier une approche sociale et spatiale qui, bousculant les répartitions historiographiques qui dominent traditionnellement ce champ dans l'historiographie allemande, est reconnue pour son originalité outre-Rhin ».
Pierre Monnet rappelle que l'EHESS a été fondée pour partie sur ce socle et sur cet héritage « franco-germaniques » et n'a pas cessé d'entretenir la conscience de l'importance de cette relation, tant au travers des recrutements opérés que des structures de coopération mises en place qui font d'elle, aujourd'hui, « le lieu le plus important et le plus intégré de la coopération scientifique entre la France et l'Allemagne ». Pour se faire, l’École s’est emparée de tous les outils disponibles en la matière :
- appuis sur des centres scientifiques en Allemagne avec lesquels l'EHESS est conventionnée à Francfort et à Berlin ;
- activités en son sein avec, par exemple, le centre Georg-Simmel ou le Ciera ;
- mises en place de plusieurs cursus binationaux à double diplôme (mastère et doctorat) co-portés par l'École et placés sous le toit de l'Université Franco-Allemande ;
- programme franco-allemand de la Maison des sciences de l’Homme (MSH)
- liens étroits tissés avec les deux grands centres de recherche allemands présents à Paris (Institut historique allemand et Forum allemand pour l'histoire de l'art) ;
- multiplication des cotutelles ;
- etc.
Falk Bretschneider, maître de conférences de l’EHESS et, depuis février 2023, co-directeur de l’Institut franco-allemand de sciences historiques et sociales (IFRA-SHS), succédant à Pierre Monnet, nous indique que « depuis leur naissance, les sciences sociales françaises et allemandes ont toujours été en tension mutuelle. […] Même si elles semblaient s'ignorer, elles se sont néanmoins influencées ». Selon lui, l'histoire sociale en est un bon exemple, notamment à l’EHESS, de cette proximité et de ce croisement. Il donne pour exemple la revue Les Annales, Histoire, Sciences sociales projet dirigé par Marc Bloch et Lucien Febvre qui ont explicitement dirigé leur projet contre l'historicisme allemand. Il précise que Marc Bloch, qui avait notamment étudié à Berlin et à Leipzig, a connu Karl Lamprecht, dont la conception d'une histoire universelle s'est heurtée à une forte résistance de la part de ses collègues allemands, tout en étant reçue avec une certaine bienveillance en France. À l'inverse, Les Annales ont d'abord eu du mal à s'imposer dans l'Allemagne de l'après-guerre, où l'histoire sociale était marquée par les théories de la modernisation venues des pays anglo-saxons mais qu’elle a trouvé un grand écho dans des domaines d'abord marginaux comme l’histoire du quotidien – « Alltagsgeschichte » –, encouragé par l'important travail de médiation de la Mission historique française en Allemagne à Göttingen. « Actuellement, nous nous trouvons à nouveau dans une phase où les deux historiographies semblent peu communiquer entre elles, car toutes deux regardent avant tout vers l'Amérique. Mais je suis sûr que le dialogue va s'intensifier à nouveau sur des thèmes d'actualité de part et d'autre du Rhin, comme l'histoire coloniale ou l'histoire spatiale », ajoute le chercheur.
De grands architectes… au service de projets structurants
Avant de revenir sur les structures qui ont façonnées cette collaboration, Leopoldo Iribarren tient à valoriser les individus qui en furent les grands architectes : « Le premier, Heinz Wismann, philologue et philosophe (directeur d’études de l’EHESS), est l’un des grands passeurs contemporains entre nos deux traditions intellectuelles. L’autre grand pilier des échanges franco-allemands, Michael Werner, historien (directeur d’études de l’EHESS), a quant à lui assuré la direction du Centre de recherches interdisciplinaires sur l’Allemagne (UMR 8131 CNRS/EHESS), qui deviendra le Centre Georg Simmel. En collaboration avec Bénédicte Zimmermann, sociologue (directrice d’études de l’EHESS), et directrice à son tour du Centre G. Simmel, Michael Werner développe l’approche relationnelle de l’histoire croisée qui vise à appréhender des interactions socio-culturelles impliquant une multitude d’acteurs à des échelles variables. L’un des terrains privilégiés de l’histoire croisée est le franco-allemand. Forte de cet encrage intellectuel en Allemagne, l’École est le premier moteur du Ciera, dirigé depuis 2015 par notre collègue Christophe Duhamelle. Aujourd’hui l’École est présente en Allemagne à travers notamment l’IFRA-SHS pour lequel l’EHESS assure la tutelle avec la Goethe Universität, le MEAE, et le Centre Marc Bloch. »
Pour ce qui concernent les structures et initiatives, Falk Bretschneider invoque le « projet caractéristique à tous égards de la coopération franco-allemande à l'EHESS » : le Collège doctoral franco-allemand « Construire les différences ». Il a été fondé en 2006, entre autres par Michael Werner et Pierre Monnet, qui en ont été les premiers responsables. Le partenaire allemand était l'Université Humboldt avec notamment Hartmut Kaelble, particulièrement investi, qui avec ses travaux sur la méthode de la comparaison compte parmi les principaux bâtisseurs de ponts entre les historiographies françaises et allemandes.
Ce dernier et Christophe Duhamelle s’accordent à dire que le Ciera est l'un des plus gros porteurs d’initiatives mais se rejoignent aussi sur l’importance du programme DigiKar qui associe l'EHESS à plusieurs instituts Leibniz allemands au service d'un projet d'information géographique innovante sur le Saint-Empire à l'époque moderne. Depuis deux ans, l'EHESS est le partenaire français d'un grand projet sur la cartographie du Saint-Empire, soutenu par l'association allemande Leibniz. « Cette coopération tire son sens de la position forte de l'Ecole dans ce domaine », ajoute Falk Bretschneider. En France, la recherche historique sur l'espace a une longue tradition, tout comme la méthode de la cartographie. En Allemagne, en revanche, l'histoire spatiale a longtemps été contaminée idéologiquement par la période nazie et n'a repris de l'importance que ces dernières années, avec une prédominance d'approches plutôt théoriques. Pour résumer, le chercheur précise : « Sans l'historiographie allemande, on s'intéresse surtout à la manière dont on peut définir l'"espace", alors qu'en France, on s'intéresse surtout à la manière dont les hommes et les femmes ont produit de l'espace dans l'histoire et à la manière dont ils l'ont utilisé. » Cette approche pragmatique est selon lui la clé de la réussite des projets communs.
Selon les chercheurs, avec sa participation, l'EHESS, qui est « certainement l'un des principaux lieux de recherche historique sur l'espace et la cartographie en France », ne contribue donc pas seulement à un projet de recherche commun, mais « transfère également une importante tradition scientifique française ».
L'École est aujourd'hui « certainement l'établissement d'enseignement supérieur français dont le portefeuille de coopération avec l'Allemagne est le plus étendu ». On peut citer le soutien à des institutions franco-allemandes comme le Ciera, le Centre Marc Bloch ou l'IFRA-SHS, des formations binationales comme le master en anthropologie, le PhD-Track (programme de master et de doctorat) avec l'université de Heidelberg ou le Collège doctoral franco-allemand avec Berlin et Dresde. S'y ajoutent plusieurs contrats Erasmus+ et de nombreux projets ANR-DFG. En guise d’illustration, on peut mentionner les thématiques que couvrent ce dernier :
- Développement professionnel et capacité d'agir des salariés en entreprise. La France et l'Allemagne au prisme des multinationales ;
- Histoire croisée de l’ethnologie en Allemagne et en France au tournant du XXe siècle ;
- Cartographic Sources and Territorial Transformations of Ethiopia since the Late 18th Century ;
- Nouvelles religiosités en Turquie : un ré-enchantement dans un pays musulman sécularisé ? ;
- Centre et périphérie : archéologie du territoire Paracas, sud du Pérou (800-200 av. J.-C.) ;
- Premiers modes d'écriture de la Shoah. Pratiques savantes et textuelles de survivants juifs en Europe (1942-1965) ;
- La présence du Prophète : Muhammad au miroir de sa communauté dans l'Islam moderne et contemporain ;
- La transition énergétique dans les débats publics en Allemagne et en France. Saisir les transformations écologiques en croisant deux approches sociologiques des discours ;
- Histoire environnementale du temps présent : l'Union soviétique et les États successeurs, 1970-2000. Globalisation écologique et dynamiques régionales.
Aussi, par le biais du Centre Georg Simmel et d'une lectrice d'allemand, l'EHESS participe au programme de traduction franco-allemand à la Fondation Maison des sciences de l’Homme (FMSH), qui joue un rôle central d'intermédiaire entre les sciences sociales françaises et allemandes. Mais surtout, de nombreux chercheuses et chercheurs des centres de l'EHESS coopèrent quotidiennement avec des collègues allemands, sans que cela soit toujours directement visible au niveau de l'institution. Il y a donc le franco-allemand « officiel » à l'École mais « surtout de nombreuses initiatives, petites ou grandes, qui reposent sur des contacts et des coopérations plus personnelles, qui contribuent au moins autant à la vitalité de la coopération franco-allemande à l'EHESS et dans plusieurs de ces laboratoires ».
Pierre Monnet revient lui sur une expérience d'action réussie – et un format « à retenir pour l'avenir » –, à savoir le programme de recherche qui s'est déployé entre 2012 et 2017 sous le libellé « Saisir l'Europe » : implanté dans trois lieux (Paris, Francfort et Berlin) et porté par l’Institut de Francfort (avec son université partenaire), le Centre Marc Bloch de Berlin (en lien avec la Humboldt Universität), l’Institut Historique Allemand de Paris, le Ciera et le programme franco-allemand de la Maison des sciences de l’Homme. Financé à égalité par les ministères français et allemand de la Recherche, mais animé localement par des doctorants et post-doctorants répartis sur plusieurs lieux et selon trois axes de recherche (L’État social et ses défis ; Le développement durable et ses défis ; Les conflits territoriaux et leurs défis), ce programme sur cinq ans a constitué « une expérience originale et concrète de mise en réseau des acteurs institutionnels du franco-allemand engagés dans les sciences humaines et sociales et soucieux de former une nouvelle génération de chercheurs ». L'EHESS avait alors joué un rôle fondateur et moteur dans le lancement du projet. Voilà donc un format qu'il s'agirait peut-être, dans une dimension bilatérale franco-allemande qui pourrait être ouverte à un tiers et/ou élargie à une dimension européenne, de réactiver d'autant plus aisément que le socle des structures et le réseau des acteurs existent, se connaissent et ont déjà travaillé ensemble.
Une histoire qui continue de se dessiner
Toujours pour l’historien Pierre Monnet, « il semble important de garder à l'esprit que ces objets ne sauraient se limiter à ce qu'a trop longtemps été le franco-allemand : à savoir un périmètre limité aux deux pays et, au mieux, à leurs intersections et interrelations ». Selon lui, l'EHESS « défend davantage et à raison une conception du franco-allemand comme laboratoire, comme promontoire d'observation, comme regard plus que comme lieu clos ». Il poursuit : « L'étude des mots et des idées par exemple, l'analyse des manières dont chaque communauté scientifique, et donc chaque ensemble politique, social et culturel, désigne ses structures, ses repères, ses périodes, bref ses cadres de pensée, demeure encore un défi et un point de comparaison essentiel et exemplaire. De la même façon, le travail de repérage de problèmes communs mais qui se posent de part et d'autre selon des modalités très différentes demeure un horizon de pensée précieux pour les chercheurs : la place du religieux dans la société, la cohabitation des générations, les lignes ou frontières qui séparent et unissent le public et le privé, le collectif et l'individuel, l'Etat et le local, etc. » Ces enjeux « semblent prometteurs, car les fortes différences de contexte social, historique et scientifique qu'ils mettent en exergue permettent un gain réciproque de connaissance de l'autre et de soi-même » pour le directeur du Ciera Christophe Duhamelle. Il détermine trois axes importants :
- la place de la religion dans la société, le droit, l'État et l'espace, envisagée sur la longue durée ;
- le passé, le présent et le futur du rapport à l'énergie, et ce à toutes les échelles ;
- la question de l'unité, de la diversité évolutive, de la valeur sociale et des confins des sciences sociales.
Pour conclure, Falk Bretschneider explique que « le franco-allemand vit aujourd'hui dans un paradoxe : d'une part, il est probablement le champ le plus dense de coopération scientifique entre deux pays dans le monde, ce que d'autres nous envient beaucoup ; et d'autre part, il risque régulièrement de se figer dans des routines et d'être pris pour acquis ». Il entrevoit trois enjeux importants que l’École doit surmonter :
- l’importance de « faire plus » pour la connaissance mutuelle des langues « car dans les sciences humaines et sociales, les langues ne sont pas seulement des moyens de communication, mais aussi l'objet et l'outil principal de notre travail ». À ce titre, « une offre d'enseignement en allemand à l'EHESS » est un projet régulièrement réactivé ;
- la nécessité de réfléchir à ce que nous pouvons faire pour les jeunes postdoctorants, comme ce qui avait été fait avec le projet « Saisir l'Europe », mentionné plus haut, pour combiner les différentes formes de postdoctorat en France et en Allemagne ;
- l’ambition « d'ouvrir la bilatéralité du franco-allemand au profit de coopérations avec des pays tiers, comme l'Italie ou les pays d'Europe centrale », avec lesquels l'Ecole entretient déjà des contacts intensifs.
Le vice-président en charge des Relations internationales entrevoit lui « la construction d’un laboratoire européen du franco-allemand » comme grand chantier majeur, à mener rapidement et en comptant sur l’EHESS pour ce faire.