Le Covid au Royaume-Uni

[English version below]

Je vais dans ce billet aborder l’impact social, économique et politique de la pandémie du Covid au Royaume-Uni jusqu’à aujourd’hui (novembre 2020), bien qu’elle soit toujours en cours et que le bilan ne peut pas en être tiré pour l’instant.

Jamais dans l’histoire moderne l’économie n’a été arrêtée sur une période aussi longue. Au Royaume-Uni, le premier confinement allant de mars à juin 2020, a provoqué une hausse remarquable du chômage, en particulier pour les ménages aux revenus faibles, augmentant par la même la pauvreté, le recours aux banques alimentaires et le nombre de sans-abris. Jamais par le passé les écoles n’avaient fermé aussi longuement. Cela a sérieusement porté préjudice aux enfants des milieux défavorisés, puis de nouveaux problèmes au moment de la réouverture des écoles et des universités, ce qui a provoqué au final un nouveau pic de Covid, touchant les enseignants et les étudiants. Il y a eu d’autres confinements, tels celui d’une durée de deux semaines d’octobre-novembre 2020 au Pays de Galles et celui du mois de novembre en Angleterre, mais ils ont été limités à certaines zones ou régions du Royaume-Uni. Les mesures prises ont été un peu moins sévères mais ces confinements ont tout de même eu d’importants effets sociaux et économiques.

Avant la pandémie, la pauvreté était déjà extrêmement élevée, en grande partie à cause de la précarisation de l’emploi et des bas salaires dans un marché du travail sous-réglementé. Les employeurs ne se conforment pas au paiement du salaire minimal, emploient leurs salariés sur des contrats de travail précaires, sans garantie pour les heures supplémentaires ou sans mention du statut d’indépendant des employés, évitant ainsi l’obligation de paiement des congés maladie, des congés payés et des vacances pour leurs employés. Mais ils n’ont pas été pénalisés. Beaucoup sont désespérés et n’ont d’autre choix que d’accepter ces emplois précaires, car ils n’ont pas d’autres alternatives. En 2018-2019, 60% des personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté – avec des revenus en-dessous de 60% de la médiane nationale après déduction du coût du logement – faisaient partie de ménages comprenant une personne exerçant ce type d’emploi, selon des organisations indépendantes reconnues tels l’Institut des études fiscales (IFS), la Rowntree Fondation et la Fondation Résolution. Près de 23% de la population britannique et 33% des enfants sont considérés comme pauvres. Le recours aux banques alimentaires gérées par des bénévoles qui fournissent gratuitement la nourriture, connaissait une croissance rapide avant 2020. C’était exceptionnel au Royaume-Uni, avant que des gouvernements conservateurs se succèdent au pouvoir à partir de 2010.

Ces gouvernements ont opéré des coupes claires dans les prestations sociales. A partir de 2013, ils ont fusionné différentes aides sociales en une seule, le Crédit Universel ou Universal Credit (UC), aboutissant à des aides moins élevées, qui augmentent davantage la pauvreté plutôt qu’elles ne la diminuent. Une autre cause de la pauvreté est le coût élevé du logement, en raison de la vente des logements sociaux à bas prix par les gouvernements conservateurs de Madame Thatcher au cours des années 1980. En l’absence de dispositif de remplacement et avec l’abolition des contrôles des loyers, l’offre des loyers abordables a diminué et les loyers privés ont augmenté en raison de la forte demande. En novembre 2018, à la suite de son enquête au Royaume-Uni, Philip Alston, rapporteur des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, critique de manière acerbe le faisceau de causes de la pauvreté, en mettant l’accent sur les chiffres et les causes évoqués ci-dessus. Le gouvernement a ignoré ce rapport. Avant le Covid, le Royaume-Uni faisait partie des sociétés les plus inégalitaires au sein de l’OCDE.

Avant la pandémie, la pauvreté était essentiellement causée par le déclin de l’État-providence depuis 1980. Cette pauvreté s’est encore accentuée en raison de la hausse du chômage, particulièrement haute parmi les 16-24 ans, provoquée par la fermeture partielle ou totale des commerces. Depuis mars 2020, le gouvernement prend en charge 80% des revenus habituels de nombreux salariés temporairement au chômage en raison du confinement, alors que les employeurs sont censés s’acquitter des 20% restants. Mais beaucoup ne l’ont pas fait et ce pour au moins 2 millions d’employés en situation précaire. 80% d’un salaire déjà insuffisant n’a fait qu’augmenter la pauvreté, et nombre d’indépendants et d’employés faiblement rémunérés ont été exclus de ce régime. Les allocations de l’UC ont temporairement augmenté de 22€ par semaine, laissant supposer qu’elles étaient inadéquates avant ce coup de pouce, qui est d’ailleurs prolongé jusqu’à la fin avril 2021. De mars à octobre 2020, il y a eu plus de 6 millions de nouvelles demandes d’allocations, alors que 12 millions d’adultes et 6 millions d’enfants faisaient partie de ménages qui dépendaient de l’UC. L’inadéquation structurelle des aides à ceux dans le besoin est suggérée par la hausse de l’usage des banques alimentaires, dont la fréquentation a augmenté d’au moins 180% de mars à octobre 2020. Le nombre de sans-abri, lui aussi, n’a cessé de croître.

Avant et depuis la pandémie, la pauvreté a particulièrement sévi parmi les Noirs et les minorités ethniques, notamment pour les personnes originaires du Bangladesh et du Pakistan. Les membres de ces communautés ont été victimes d’un taux de mortalité exceptionnellement élevé, en grande majorité à cause de leurs faibles revenus, d’un environnement de travail offrant une faible protection contre le risque infectieux, et de logements bien souvent surpeuplés. Ces inégalités raciales existent depuis longtemps mais le Covid les a rendues encore plus visibles, de la même manière qu’il a rendu visibles d’autres inégalités socio-économiques, telles que celles qui persistent entre les régions. Les taux de pauvreté et de mortalité dus au Covid sont beaucoup plus importants à Londres et au nord de l’Angleterre, que n’importe où ailleurs. Des tensions ont émergé entre le gouvernement central et les collectivités locales car les restrictions ont été imposées sans que les autorités locales, pourtant mieux à même que le gouvernement central ou les entreprises privées de porter assistance aux citoyens, ne soient averties ou consultées au préalable. Dans la lignée de la politique conservatrice mise en œuvre depuis les années 1980, les pouvoirs et l’indépendance des collectivités locales sont réduits tandis que le pouvoir central est renforcé.

Le Covid a sensibilisé le public à d’autres problèmes sociaux bien connus des spécialistes, en particulier à celui de l’inadéquation des soins sociaux pour les personnes âgées et handicapées dans les foyers adaptés à leurs besoins et dans leur propre logement. Également, en raison des coupes budgétaires imposées au National Health Service (NHS) et par conséquent aux services médicaux, les problèmes ont été aggravés par une pénurie de docteurs et d’infirmiers. En partie à cause du fait que beaucoup d’entre eux sont des immigrés originaires d’Europe : ils se sont vus obligés de quitter le pays à cause du Brexit. Ces problèmes combinés à la gestion de la pandémie de Covid ont conduit à la non-prise en charge d’autres patients atteints par exemple d’un cancer ou d’une maladie cardiaque, augmentant ainsi le nombre de morts. Le Covid a également souligné la discrimination au sein du NHS à l’encontre des patients âgés de plus de 60 ans, qui se voient souvent refusés toute prise en charge. Encore une fois, cette information n’a rien d’inédit, mais elle n’est encore que peu connue du grand public. Avant la pandémie, la pauvreté et la précarité du système de santé au Royaume-Uni se traduisaient par une espérance de vie moyenne et une vie en bonne santé plus faibles que dans les autres pays européens. Dans ce genre de situation, l’aide apportée par les bénévoles et les membres de la famille nous rappelle que la prise en charge familiale et l’action bénévole demeurent des traits caractéristiques et durables de la culture britannique. Cependant, elles ne peuvent être les uniques recours pour faire face à des problèmes aussi gigantesques. En effet la prise en charge de soins spécifiques, notamment en cas de démence sénile, par des membres de la famille sont pour eux cause de stress intense.

Cette crise a aussi mis évidence les loyers élevés, la pénurie de logements à prix abordables, les coupes budgétaires dans les services publics locaux et les services destinés à la jeunesse. Également, la violence domestique, les maladies mentales et les suicides ont augmenté en raison du confinement des ménages et des chutes des revenus. L’interruption de l’enseignement a mis en évidence des différences de classe marquées entre les enfants privilégiés des écoles privées qui ont bénéficié de plus grandes possibilités pour l’apprentissage à distance, contrairement aux enfants plus pauvres des écoles publiques. 

Beaucoup de ces problèmes sont le résultat des politiques gouvernementales – ou de leur absence. En comparaison d’autres pays, le Royaume-Uni a été plus lent à imposer des restrictions lorsque la pandémie a commencé, et lorsqu’elle a repris de nouveau à l’automne 2020. Il a manqué au Royaume-Uni, des mesures politiques cohérentes. Les gouvernements décentralisés écossais, gallois et nord-irlandais ont adopté une autre stratégie, souvent plus efficace, qui ne sera pas discutée ici en raison du manque d’espace. Le Covid pourrait accélérer l’éclatement du Royaume-Uni, déjà visible par la résistance au Brexit dans les espaces britanniques autres que l’Angleterre.

Les pays qui ont décrété une mise en quarantaine plus tôt et qui disposent d’un système de test et de dépistage efficace ont eu un nombre de victimes moindre. L’Angleterre a eu des taux d’infection très élevés. Peut-être que le gouvernement était plus préoccupé par les négociations relatives au Brexit se tenant en parallèle. Mais les dépistages du virus et la recherche des cas contacts ont été inefficaces, en majeure partie car ils ont été confiés à un coût très élevé à des compagnies privées inexpérimentées plutôt qu’aux autorités locales compétentes, en raison de l’idéologie néolibérale présidant aux choix du gouvernement privilégiant toujours le secteur privé. Début octobre 2020, dans un discours adressé au parti conservateur, le Premier Ministre Boris Johnson a déclaré qu’était venu « le moment où l’État doit prendre du recul et laisser le secteur privé prendre les choses en main ». Parmi tous les contrats octroyés, le gouvernement a gratifié la compagnie Serco de 466 millions d’euros pour la gestion d’un système de dépistage en dépit de l’inexpérience de l’entreprise, mettant de côté la compétitivité du marché et les appels d’offres. Ceci s’est révélé un échec et aurait pu être mieux géré à un coût bien moindre par les services locaux de santé public, bien que ces derniers aient souffert de coupes budgétaires sévères en raison des politiques nationales. Les gouvernements décentralisés ont accordé une plus grande confiance au secteur public, avec des résultats un tant soit peu meilleurs.

Une autre raison expliquant le haut taux d’infection, même après le dépistage et le traçage, s’explique par le fait que les cas contact sont censés se placer en quarantaine volontairement. Ils ne peuvent travailler et reçoivent en contrepartie des indemnités de congés de maladie. Mais à 109€ la semaine, le Royaume-Uni est le pays qui donne droit aux indemnités les plus basses de l’OCDE. Beaucoup décident de rester travailler pour éviter que leur famille ne tombe dans la pauvreté, risquant ainsi de tomber malades eux-mêmes et de propager la maladie. Rappelons encore une fois qu’au moins 2 millions d’employés en situation précaire ne reçoivent aucune indemnité de maladie.

En novembre 2020, le plan de relance du Royaume-Uni reste encore flou, et il en est de même pour la résolution des problèmes sociaux de long-terme qui ont été aggravés par la pandémie. Ces problèmes vont très probablement s’aggraver avec les conséquences du Brexit. L’ampleur des problèmes liés au Brexit est aussi incertaine, car le 31 décembre se rapproche et les conditions du départ de l’Union Européenne sont dans les limbes.

 

COVID IN THE UNITED KINGDOM

I will discuss the social, economic and political impact of the Covid pandemic in the UK to the present time (November 2020), though of course it is not yet over and the ultimate impact cannot yet be assessed.

The economy has never in modern history shut down so extensively for so long. The first ‘lockdown’ covering the whole UK from March – June 2020 caused high unemployment especially among the lowest-paid, increasing poverty, use of food banks and homelessness. Nor have schools previously closed for so long, seriously disadvantaging the education of children from deprived backgrounds, followed by further disruptions after schools and universities reopened and Covid spiked again, infecting teachers and students. Further lockdowns, including in Wales for two weeks in October-November 2020 and in England through November, were limited to countries or regions of the UK and were slightly less wholesale, but still had serious social and economic effects.

Before the pandemic, poverty was already exceptionally high. It was due mainly to insecure employment and low pay in an under-regulated labour market. Employers evaded the minimum wage, employed workers on insecure contracts which did not guarantee specific hours or pay or claimed that employees were self-employed, thus evading their obligations to pay sickness benefits, pension contributions and holiday pay to employees; they were not penalized. Desperate people accepted such precarious work because they could not find better alternatives.  60% of those who were poor by the internationally recognized measure – incomes below 60% of the national median after deduction of housing costs – in 2018/19 were in households including someone in work of this kind, according to research by respected independent institutions, including the Institute for Fiscal Studies (IFS), the Rowntree Foundation, the Resolution Foundation. They found about 23% of the UK population, 33% of children, in poverty. Use of food banks, run by volunteers providing free food, rose fast before 2020, having been very unusual in Britain before the election of a succession of Conservative-controlled governments from 2010.

These governments severely cut welfare benefits. From 2013 they amalgamated several benefits into one, Universal Credit (UC), providing lower payments, increasing rather than reducing poverty. Another cause of poverty was the high cost of housing following the sale of council (public) housing at low prices by Mrs Thatcher’s Conservative governments of the 1980s, without replacement, and abolition of rent controls, diminishing the supply of low-rent housing and raising private rents due to high demand.  A report on poverty in the UK by the UN Rapporteur on Extreme Poverty and Human Rights, Philip Alston, in November 2018, following his tour of the UK, was an excoriating critique of the extent and causes of poverty, emphasizing the numbers and causes described above. The government ignored it. Before Covid the UK was among the most unequal societies in the OECD.

Pre-pandemic poverty was substantially due to the decline of the Welfare State since the 1980s. It became even more severe in the pandemic due to unemployment following the full or partial closure of businesses, highest among 16-24-years old. From March 2020 the government funded 80% of the normal wages of many people temporarily unemployed due to lockdown, expecting employers to pay the remaining 20%. But many did not do so, mainly to at least 2 million lower-paid workers. 80% of an inadequate wage increased poverty and many lower-paid and self-employed workers were excluded from the scheme. UC payments were temporarily raised by £20 per week, suggesting its previous inadequacy, currently extended to the end of April 2021. There were over 6 million new applicants from March to October 2020, when 12 million adults and 6 million children were in households dependent upon it. The continuing inadequacy of support for those in need is suggested by the rise in food bank use by at least 180% from March-October 2020. Homelessness also kept rising.

Before Covid and since, poverty has been especially severe among some Black and Minority Ethnic communities, particularly those originating in Bangladesh and Pakistan, and they have suffered exceptionally high death rates from Covid, mainly because they have low incomes, work in environments with poor protection against infection and often live in overcrowded housing. Such race inequalities are long-standing, but Covid has made them more public, as it has exposed other socio-economic inequalities, including between regions. Poverty and Covid death rates are much greater in parts of Northern England and of London than elsewhere. There have been growing tensions between central government and elected local authorities due to government imposition of restrictions without prior warning or negotiation about how best to meet needs, which local government better understands and can better assist than central government or private companies. This continues Conservative policy since the 1980s of reducing the powers and independence of local government and asserting central control.

Covid has raised public awareness of other social problems well-known to specialists, including the inadequacy of social care for older and disabled people in residential homes and their own homes; care-workers are poorly paid. Also of cuts to National Health Service (NHS) funding and hence to services, problems worsened by a shortage of doctors and nurses partly because many are immigrants from Europe who are leaving because of Brexit. These problems, plus the need to treat Covid cases, have led to failure to treat other conditions including cancer and heart disease, increasing deaths. Covid has also exposed discrimination in the NHS against patients over age 60 – again not new but not previously widely known – who have too often been denied treatment. Poverty and poor health care in UK pre-Covid is signified by its lower average expectation of life, and of healthy life, than in all other European countries. Volunteers and family members give what help they can in all these situations, reminding us that family care and voluntary action have long been, and remain, enduring features of British culture. But they cannot solve such massive problems, and family care of people who need specialist support, e.g., for dementia, is causing severe stress to carers.

The crisis has also made more visible high rents and the shortage of affordable housing and cuts to youth and other local services. Also domestic violence, mental illness and suicide have increased due to household lockdown and financial stress. Disrupted education has exposed stark class differences between richer children in private schools who received greater opportunities for distance learning than poorer children in state schools.

Many of these problems are the outcome of UK government policies, or lack of them. The UK was slower than many other countries to impose restrictions when the pandemic started, and again when it revived in autumn 2020, and it has lacked consistent policies. The devolved governments of Scotland, Wales and Northern Ireland have followed different, often more effective, policies, which there is insufficient space to discuss. Covid may speed the break-up of the UK, already signalled by resistance to Brexit outside England.

 Countries which went into lockdown earliest and have effective test-and-trace systems have had fewest Covid victims. England has had very high rates of infection. Perhaps the government has been distracted by the parallel negotiations over Brexit. But testing for the virus and tracing contacts of victims has been highly inefficient largely because it has been allocated, at very high cost, to inexperienced private companies rather than to experienced local authorities due to the government’s neoliberal preference for the private sector. Prime Minister Boris Johnson stated in a speech to the Conservative Party conference in early October 2020, that this was ‘a moment when the State must stand back and let the private sector get on with it’. Among many other contracts, the government granted the company Serco £410 million, without tendering or competition, to run a test-and-trace scheme of which it had no experience, which proved highly unsuccessful and could have been managed more successfully at much lower cost, by local public health departments, though these have suffered severe cuts due to government policy. The devolved governments have placed greater trust in the public sector with somewhat better outcomes.

Another reason for high infection rates even following testing and tracing is that people are expected to self-isolate after contact with Covid victims. This prevents them from working but they should qualify instead for sickness benefits, but at £95.95 per week the UK provides the lowest sick pay in the OECD, and many choose to stay in work, risking sickness and infecting others, to protect their families from poverty. And, as suggested above, at least 2 million insecure, low-paid workers do not receive any sick pay.

In November 2020 it is unclear what plans the UK government has for the revival of the economy or resolving long-term social problems which have been worsened by the pandemic. Problems likely to be worsened by the impact of Brexit. The extent of this is also unclear as the December 31st leaving date comes closer and the terms of leaving the EU remain undecided.

 

Pour en savoir plus :

Les Éditions de l’EHESS vous recommandent :

La Direction de l'Image et du Son vous recommande :

À retrouver dans le Carnet de l’EHESS : perspectives sur le coronavirus :

À retrouver dans le Carnet de l’EHESS : perspectives sur l’après-George Floyd :

On en parle dans les médias :

Retrouvez l'intégralité des chercheurs et chercheuses de l'EHESS dans la revue de presse Coronavirus : Regards de l'EHESS.

A propos de l'auteur: 

Patricia Thane est professeure d’histoire au Bikbeck College à l’Université de Londres. Elle travaille sur l’histoire contemporaine du Royaume-Uni. Elle est également membre du projet COST "Who cares in Europe?".