La pandémie de Covid-19 et le complexe médico-industriel au Brésil

[English version below]
Ce billet a été rédigé le 26 octobre 2020.
Bien que cela puisse passer pour du cynisme, on pourrait affirmer que les Brésiliens devraient d’une certaine manière se sentir soulagés à la lecture des chiffres du Covid-19 dans leur pays, compte tenu du contexte politique et de la crise sanitaire que le Brésil subit de plein fouet.
Sur une population de 211 millions d’habitants, dont près de 14 millions se trouvent dans un état d’extrême pauvreté et 52 autres millions vivent dans la précarité, une majorité de ces derniers vivant dans des logements surpeuplés aux pièces en nombre insuffisant, les conditions de vie d’un tiers de la population ne permettent pas de suivre les recommandations de confinement préconisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est pourquoi les chiffres de la pandémie au Brésil pourraient être encore plus graves.
Le sombre bilan de 154 000 décès liés au Covid-19, le chiffre désastreux de 5,3 millions de personnes infectées au total et le taux de 737 morts pour un million d’habitants (à la date du 25 octobre 2020) ne laisse guère penser, à première vue, que la situation n’est pas « si mal que cela », d’autant plus que la mise en place de politiques d’urgence n’apparaît pas comme la priorité du gouvernement Bolsonaro, bien au contraire. Quoi qu’il en soit, il faut souligner qu’en termes de taux de mortalité par million d’habitants, la Belgique (925) et l’Espagne (743) se placent devant le Brésil, suivi par les États-Unis (694), ce qui par ailleurs n’est pas un résultat reluisant.
Il serait encore plus catastrophique si le système de santé brésilien (Brazilian Unified Health System - SUS) n’avait pas été à la hauteur, lui qui assure une large couverture de soins à travers tout le pays. Comme en France, le système de santé est universel, à la différence que chaque habitant y a accès, sans considération de sa nationalité. Cependant, l’accès et la qualité des services sont, dans une certaine mesure, meilleurs en France. Mais rappelons que le système français existe depuis près de 75 ans, tandis que le système brésilien n’a que 30 ans, et évolue dans un environnement géographique et historique extrêmement différent.
Les systèmes de santé universels ont la particularité de favoriser la mise en place de complexes médico-industriels, c’est-à-dire des ensembles d’entreprises industrielles appartenant à diverses branches de production d’appareils de radiologie, de prothèses, de matériel médical hospitalier, d’appareillages électro-électroniques et surtout, de médicaments. Au Brésil, ce complexe rassemble plus de 7 000 entreprises.
Dans cet ensemble d’entreprises on trouve des entreprises publiques stratégiques. De la même manière que la France s’appuie sur, par exemple, les travaux de recherche du Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB) et de l’Établissement français du sang (EFS) pour renforcer la recherche appliquée stratégique pour la fabrication de médicaments, ou sur ceux de l’Institut Pasteur, leadeur mondial dans la production de vaccins, le Brésil mise tout autant sur les institutions publiques tels que les Instituts Butantan et Oswaldo-Cruz, qui ont assuré une large part de la production de masse des vaccins et des réactifs pour diagnostics et médicaments. Ces institutions travaillent en partenariat avec universités publiques et entreprises privées, et financent des start-ups innovantes dans le domaine des soins de santé. Ils font aussi en sorte que des relations étroites s’établissent entre groupes de recherche et autres chercheurs exerçant dans d’autres pays clefs tels que la France, les États-Unis, l’Allemagne et la Chine.
Bien qu’il y ait un nombre conséquent d’entreprises nationales brésiliennes, et que nombre d’entre elles fabriquent des produits semi-manufacturés aux diverses étapes de la production des grandes entreprises, beaucoup de grands laboratoires au Brésil sont en fait des firmes transnationales. En réalité, de nombreux laboratoires brésiliens bénéficient directement des allocations du SUS, qui garantit qu’une majeure partie de la population en situation de précarité puisse avoir accès aux soins. C’est aussi le cas pour d’autres segments de la population brésilienne touchée par la maladie, et pour qui les traitements sont trop onéreux.
En effet, une grande partie du budget annuel du SUS est consacrée à l’achat d’équipements, de médicaments et autres dispositifs de soins médicaux. Puisque les achats sont centralisés et gérés par l’État et non par des milliers d’entreprises, le gouvernement procède à des acquisitions à grande échelle, ce qui permet non seulement de meilleures conditions de négociation, mais aussi l’obtention de contreparties et de prix avantageux tels que l’installation d’usines de production sur l’ensemble du territoire national.
Ainsi, malgré un progressif désinvestissement au cours des cinq dernières années, qui se compte en milliards de dollars, le système de santé a donné naissance à un véritable système économique. Depuis 2015, la société brésilienne souffre d’une série de crises institutionnelles, politiques et juridiques (notamment la fameuse « guerre juridique ») à la suite du procès en destitution de l’ex-présidente Dilma Rousseff. Depuis cette période, on n’a pu que constater le démantèlement progressif d’un système de santé pourtant extrêmement robuste. Cependant, en raison de la taille et de la force de résistance de cette « économie politique du soin » qui s’était consolidée durant des décennies au sein du système de santé public brésilien, les Brésiliens ont pu compter sur le SUS et sur les investissements faits dans la science, la technologie ainsi que sur le financement spécifique des entreprises qui composent le complexe médico-industriel.
Il est fondamental de rappeler que le complexe médico-industriel est un secteur stratégique de la plus haute importance dans le monde contemporain, et il l’est encore plus dans le contexte de la pandémie actuelle. La capacité d’action de l’État s’est montré beaucoup plus efficace quand le système de santé était universel. À titre de comparaison, penchons-nous sur le cas des États-Unis où le système est majoritairement privé. Bien qu’ils se vantent de posséder le plus grand complexe médico-industriel au monde, les États-Unis présentent un bilan très alarmant, et la capacité étatique à mettre en œuvre des stratégies d’actions n’a pas donné de bons résultats.
Au Brésil, dans la lutte contre le Covid-19, la production industrielle a été remarquable et a permis de garder espoir. Néanmoins, lorsque Trump encourageait sa population à se soigner au détergent et à la chloroquine, Bolsonaro lui emboîtait le pas en achetant des stocks énormes de chloroquine, et refusait d’acheter le vaccin CoronaVac, résultant pourtant de la collaboration entre l’Institut Butanta et le laboratoire chinois Sinovac et qui a présenté des résultats prometteurs lors de sa phase test. Négationnisme et connaissance scientifique n'ont jamais connu une confrontation aussi féroce que celle observée actuellement au Brésil. Un signe de la cacophonie qui y règne en ce moment...
Bien que le complexe médico-industriel brésilien a su répondre à la crise, notamment en produisant à faibles coûts des agents de dépistage Covid-19 avec le laboratoire Fiocru, le Brésil s’est également associé à l’Université d’Oxford pour développer un vaccin en collaboration avec AstraZeneca. Autre exemple : l’utilisation d’un faisceau synchroton pour déterminer la structure de plus de 200 cristaux de deux protéines SARS-CoV-2 afin d’explorer la possibilité de produire un traitement au Covid-19. Ce projet a été conduit par l’Institut de Physique de l’Université de São Paulo au centre de recherche Sirius, qui est l’infrastructure scientifique la plus sophistiquée du pays.
Autre exemple : l’industrie équipementière produisant des respirateurs, et tout l’appareil technologique des lits de soins intensifs, points-clefs dans le traitement des cas Covid. Malgré l’interruption dans les importations d’équipements de base pour la production des respirateurs en raison des besoins propres des pays exportateurs, des appareils bon marché ont été développés par des universités brésiliennes et des centres de recherche, et sont actuellement utilisés dans les hôpitaux et les services d’urgence.
Ils sont légions les exemples au Brésil d’alliance entre entreprises et institutions médico-technologiques dans la lutte contre le virus. Mais il faut souligner un autre aspect fondamental : la pandémie a levé le voile sur la problématique géopolitique, le complexe médico-industriel étant un secteur stratégique dans les relations internationales.
Ainsi, si les États-Unis et la Chine apparaissent comme les deux principales puissances rivales dans le monde d’aujourd’hui, ces deux nations sont paradoxalement celles qui sont engagées dans des coopérations avec le plus grand nombre de groupes de recherche et de laboratoires à travers le monde. De nombreux accords multilatéraux ont été établis entre plusieurs pays, et ces derniers ont à leur tour signé des partenariats avec de grands laboratoires, afin de garantir l’accès à leurs productions technoscientifiques, notamment aux principes actifs complexes, mais tout autant aux principes plus simples, car ils sont centraux dans les chaînes de production.
La période « post-pandémique » amènera avec elle un ordre géopolitique nouveau dans le domaine de la production techno-scientifique, en particulier dans le secteur de la santé. Avec la mondialisation, experts et institutions de recherches renommés ont évoqué l’émergence de pandémies successives. Des contrats de garantie, d’exclusivité d’approvisionnement et des traités d’aide mutuelle sont en cours d’élaboration tous azimuts depuis que le Covid-19 a démontré à quel point une pandémie peut affecter le cours normal de nos vies.
Ce qui est certainement le plus déplorable est que le Brésil fasse montre d’un négationnisme scientifique au plus haut niveau de l’État, ce qui s’ajoute à l’autoritarisme du pouvoir et à sa politique étrangère inopérante, au point d’entrer en confrontation avec les pays majeurs de l’ordre international (exception faite des États-Unis…). Il est à craindre qu’en raison de la réaction du gouvernement brésilien à la pandémie, sa participation dans ce nouvel ordre géopolitique en gestation ne devienne plus insignifiante.
The Covid-19 pandemic and the health-industrial complex in Brazil
This article was written on the 26th of October 2020.
It may seem rather cruel to say so but, perhaps Brazilians should feel somewhat relieved with the figures presented by Covid-19 around the country, in view of the political context and health crisis that the country is currently experiencing. For a population of 211 million, of whom around 14 million live in a state of adject poverty, and with a poor population of 52 million, with most of these families living in cramped homes with few rooms, the conditions experienced by 1/3 of the population are unable to comply with the quarantine rules proposed by the World Health Organization (WHO). Hence, in Brazil, the statistics of the virus may be even more alarming.
A somber total of 154 000 Covid-related deaths, a dismal total of 5.3 million infected and a rate of 737 deaths per million (on 10/25/2020) hardly provide an immediate image of “not so bad”, especially since this is not about successful emergency policies adopted by the Bolsonaro government, quite the contrary in fact. In any case, it should be stressed that ahead of Brazil in the death rate per million are Belgium (925) and Spain (743) and, right behind, the US (694), which are not exactly promising statistics either.
It would be catastrophic if we were not able to count on the Brazilian Unified Health System (SUS), that provides an extensive service network across the whole country. Just like in France, it is a universal system, with the difference that here every citizen within the country is entitled to the system, regardless of their nationality. However, access and quality of services are to some extent better in France, but it is necessary to remember that the French system has existed for almost 75 years, while the Brazilian system is just 30 years old, and has extremely distinct geographical and historical contexts.
Universal health systems have the characteristic of fostering a health-industrial complex, i.e., a set of industries from very diversified branches of production that manufacture X-ray devices, prostheses and orthoses, hospital medical equipment, large electro-electronic devices and, above all, medicines. In Brazil, this complex is made up of more than 7 000 companies.
Within this set of industries are strategic state-owned companies. In much the same way in which France, for example, counts on LFB and EFS for producing fundamental, strategic inputs for biological medicines, and on the Pasteur Institute, a world leader in the production of vaccines, Brazil also counts on public institutions, such as Butantã and Fiocruz, which are hugely responsible for the mass production of vaccines, reagents for diagnostics and medicines. These institutions work in partnership with public universities and private companies, and support technology parks aimed at innovation in the field of healthcare. They also keep research groups in dialogue with other researchers in several other important countries such as France, the US, the UK, Germany and China.
A considerable number of large laboratories in Brazil are transnational corporations, although there is an expressive ensemble of national companies, and many of them supply semi-manufactured products for various stages of the production process of large companies. The fact is that there are many laboratories in Brazil that directly benefit from the SUS, which guarantees medication for a major part of the poorest population, as well as for other social segments affected by diseases, for which the costs of treatment are very high.
Much of the SUS annual budget is for the purchase of equipment, medicines and various other inputs needed to provide healthcare for human life. Since they are centralized purchases by the State and not dispersed amongst thousands of market companies, the government makes large-scale acquisitions, which thereby provides good negotiating conditions, as well as obtaining advantageous prices and counterparts such as the installation of productive plants across the national territory.
Thus, despite the successive divestments over the past five years, which extends into billions US $, an economy has formed around the healthcare system and remains expressive. Brazilian society has suffered a series of institutional, political and legal blows (the so-called Lawfare) since 2015 with the impeachment of ex-president Dilma Rousseff. Since that time, we have witnessed the dismantling of a considerably robust system. However, due to the size and strength of this “political economy of healthcare”, which was built over decades in the Brazilian public health system, it is possible to rely on SUS and on the investments in science, technology and specific financing for the companies that make up the health-industrial complex.
Fundamentally, the health-industrial complex is a strategic sector of the greatest importance in the contemporary world context, even before the current pandemic. In the particular case where health systems are universal, the State's capacity to act in emergency situations is much more effective. In contrast, we may observe the case of the US, where the system is predominantly private and, although they boast the largest health-industrial complex in the world, they present some alarming data and the State's capacity to generate strategic actions has not presented good results.
In Brazil, industrial production in the fight against Covid-19 has been significant and permits us to keep up our hopes. However, while Trump has urged his population to take detergent and chloroquine, Bolsonaro has followed suit, buying huge stocks of chloroquine and refusing to buy the CoronaVac vaccine, the result of a partnership between Butantã and China's Sinovac, which has presented promising results during the tests. Denialism and scientific knowledge have never faced such a fierce clash as that currently observed in Brazil. A sign of the imbroglio we are in...
Even so, the health-industrial complex in Brazil has responded, such as in producing low-cost reagents for testing Covid-19, by Fiocruz, which has also partnered with Oxford University to develop the vaccine together with AstraZeneca. A further example would be the use of a synchrotron beam to determine the structure of more than 200 crystals of two SARS-CoV-2 proteins for the development of a possible drug, conducted by the Instituto de Física da Universidade de São de Paulo at the research center Sirius, the name of the particle accelerator of the Centro Nacional de Pesquisa em Energia e Materiais, the most complex scientific infrastructure in the country.
Another segment, the equipment industry, produces respirators and all the technological apparatus for ICU beds, which are central to the treatment of those who contract the virus. Despite disruption in the importation of inputs for the production of respirators by different countries, due to their internal needs, low-cost devices have been developed by Brazilian universities and research centers and are already in use in hospitals and emergency departments. There are many examples to report from Brazilian companies and institutions with health technology in fighting the virus. But there is another fundamental aspect to which attention should be drawn: the geopolitical issue that the current pandemic has raised, since the industrial health complex is a strategic sector in international relations.
It would appear that, within the world context, the US and China figure as major rivals, and yet these are the countries that maintain cooperation between the largest number of groups of researchers and laboratories. Multilateral agreements have been built between several countries, and these in turn with the large laboratories so as to guarantee privileged access to their technical-scientific productions, such as highly complex active principles, as well as the simpler ones, which are central to the production chains.
The so-called “post-pandemic” will bring with it a new geopolitical design with regard to technical-scientific production, especially in the issue of healthcare. With globalization, the possibility of successive pandemics has been put forward by experts and renowned research institutions. Guarantee agreements, exclusivity in supplies and mutual action treaties are being built, since Covid-19 has demonstrated how this situation affects the normality of countries.
What most afflicts us is the fact that Brazil suffers from scientific denialism at the very top of the State's command, coupled with authoritarianism and an ineffective foreign policy, when not in actual conflict with the main countries of the international system (except that is for the US...). It is possible that our participation in the next geopolitical design, due to governmental behavior in the face of the pandemic, will be even more subordinate.
Pour en savoir plus :
- Antas Junior, Ricardo Mendes, “The political economy of health in French territory and the globalized pharmaceutical manufacturing”, Mercator, Fortaleza, vol. 18, 2019
- Antas Junior, Ricardo Mendes, Circuitos espaciais produtivos do complexo industrial da saúde brasileiro[Spatial productive circuits of the Brazilian health industrial complex]. Tese de Livre Docência, Universidade de São Paulo, São Paulo, 2019
- Brasil 247, “4 milhões de comprimidos de cloroquina podem encalhar. Governo foi alertado” [4 million chloroquine tablets can be stranded. Government has been alerted], 24th of July 2020
- Fry Caroline, Cai Xiaojing, Zhang Yi, Wagner Caroline, “Consolidation in a crisis: Patterns of international collaboration in early Covid-19 research”, Plos One, July 2020
- Geraque Eduardo, Empresa brasileira aprimora tecnologia de ventiladores pulmonares [Brazilian company improves lung ventilator technology] Agência FAPESP, 5th of June 2020
- Grabois Gadelha Carlos Augusto, “Development, health-industrial complex and industrial policy”, Revista Saúde Pública, São Paulo, vol. 40, p.11-23, 2006
- Instituto Brasiliero de Geografia e Estatistica, Pesquisa Nacional por Amostra de Domicílios Contínua – PNAD [Continuous National Household Sample Survey – PNAD], December 2019
- UOL, “Bolsonaro desautoriza acordo de Pazuello e diz que não comprará CoronaVac” [Bolsonaro disappoints Pazuello’s agreement and says he will not buy CoronaVac], October 2020
- Zanin Martins Cristiano, Zanin Martins Valeska Teixeira e Valim Rafael, Lawfare: uma introdução [Lawfare: an introduction], São Paulo, Contracorrente, 2019
- Ziegler Maria Fernanda, Primeiro experimento realizado no Sirius busca desenvolver fármaco para Covid-19 [First experiment conducted at Sirius seeks to develop drug for Covid-19], Agência FAPESP, October 2020
Les Éditions de l'EHESS vous recommandent :
- Berdah Delphine, Abattre ou vacciner. La France et le Royaume-Uni en lutte contre la tuberculose et la fièvre aphteuse (1900-1960), Paris, EHESS, coll. En temps & lieux, 2018
- Cefaï Daniel et Terzi Cédric (eds.), L'expérience des problèmes publics. Perspectives pragmatistes, Paris, EHESS, 2012
- Dalgalarrondo Sébastien, Sida : la course aux molécules, Paris, EHESS, coll. Cas de figure, 2004
- Dodier Nicolas, Leçons politiques de l'épidémie de sida, Paris, EHESS, coll. Cas de figure, 2015
- Laugier Sandra et Paperman Patricia (eds.) Le souci des autres. Éthique et politique du Care, Paris, EHESS, coll. Raisons pratiques, 2011
À retrouver dans le Carnet de l’EHESS : perspectives sur le coronavirus :
- Aucante Yohann, « Les implications d'une crise mondiale inédite », 9 avril 2020
- Bergeaud-Blackler Florence et Kokoszka Valérie, « La gestion de la pandémie nous déshumanise-t-elle ? Un regard sur la gestion du Covid-19 en Belgique », 19 mai 2020
- Foisneau Luc, « Léviathan 1651 versus Covid 2019. À quoi sert l'autorité de l'État en temps de crise sanitaire ? », 4 mai 2020
- Linhardt Dominique, « Didier Raoult, ou la controverse scientifique dans le temps de l’urgence », 27 mars 2020
- et la bibliographie générale du Carnet de l'EHESS : perspectives sur le coronavirus
On en parle dans les médias :
- « Les conséquences des pandémies résultent aussi de choix politiques », Pierre-Cyrille Hautcoeur, Le Monde, 8 avril 2020
- « Quand crise sanitaire rime avec rhétorique guerrière », Stéphane Audoin-Rouzeau, France Culture, 7 avril 2020
- « Des hospices à l’hygiénisme, l’invention de la santé publique », Marilyn Nicoud, France Culture, 18 février 2020
- « Coronavirus : “Les épidémies testent la relation entre les pouvoirs publics et la population” », Frédéric Vagneron, Libération, 16 février 2020
Retrouvez l'intégralité des chercheurs et chercheuses de l'EHESS dans la revue de presse Coronavirus : Regards de l'EHESS.
Ricardo Mendes Antas Jr. est professeur dans le département de géographie de la faculté de Philosophie, Lettres et Sciences humaines de l’Université de São Paulo.