
La réception de la Bible hébraïque (l’Ancien Testament) dans le monde gréco-romain révèle combien contre-intuitive était l’assimilation du dieu biblique à une idée monothéiste qui circulait parmi les élites intellectuelles de l’époque. Les philosophes qui ont critiqué les Juifs et les Chrétiens ont vu dans le texte biblique un mythe marginal dont le héros est un dieu particulier, mesquin et ignorant. La « monothéisation » du mythe biblique est l’activité exégétique et institutionnelle, juive et chrétienne, dont l’objectif est de rejeter les critiques des intellectuels antiques, et de montrer que, malgré les apparences, le dieu qui se prononce dans les livres sacrés des Juifs est le même que celui dont parlent les philosophes monothéistes du monde païen. L’étude de la monothéisation dans son contexte historique et culturel invite à repenser la rencontre fondatrice entre Athènes et Jérusalem et les rôles qui sont habituellement attribués aux deux cités.
Conférence dans le cadre du programme « Revisiter les monothéismes » de Constantin Macris (macris@vjf.cnrs.fr), Joëlle Soler (joelle.soler@cegetel.net) et Anna van den Kerchove (anna.van-den-kerchove@iptheologie.fr).
Intervenant
- Ron Naiweld, CNRS
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Informations pratiques
- Mercredi 1 juin 2016 - 17:30 - 19:30
- EHESS (salle 116) - 190, avenue de France - 75013 Paris
- ron.naiweld@ehess.fr