Cultures et constructions historiques dans l\'Asie du Sud de la première modernité

Interroger les modalités de construction du passé dans une société donnée est une question qui se situe au cœur du travail de l’historien et, de ce point de vue, l’Asie du Sud n’échappe pas à la règle. La période pré-coloniale et, plus particulièrement, les siècles de la première modernité (XVIe-XVIIIe s.) ont fait l’objet d’une attention bien moindre, même si le champ de l’historiographie indienne a vu ces dernières années l’ouverture de perspectives innovantes. Comme l’ont signalé nombre de ces travaux, les sources littéraires (qu’elles soient rédigées en persan, sanskrit ou dans différentes langues vernaculaires), architecturales, iconographiques ou encore numismatiques produites durant cette époque laissent affleurer une multiplicité de cultures historiques dont la richesse et la complexité restent encore à ce jour trop peu explorées.
Ce sont précisément ces différentes cultures et constructions du passé  de la période pré-coloniale et, plus particulièrement, les siècles de la première modernité (XVIe-XVIIIe s.), que cette journée entend interroger.  En accordant une attention particulière à la dimension réflexive, c’est-à-dire à la construction historique opérée par les acteurs eux-mêmes, il s’agira d’examiner de quelles façons se déterminent les représentations sociales du passé, à différents moments et dans divers groupes sociaux, ethniques ou communautés religieuses.

Informations pratiques

Chercheur(s):
Date(s)
  • Mercredi 6 avril 2011 - 09:30
Lieu(x)
  • EHESS - salle 7, 105, boulevard Raspail, 75006 Paris,