Politique(s) de la crise

Mobilisations, temporalités, récits

Depuis le début de la pandémie, la profusion polysémique propre aux notions de politique et de crise semble avoir débordé des pages de nos ouvrages en Sciences Humaines et Sociales. Si de multiples bouleversements politiques et sociaux ont agité le monde depuis cette dernière décennie, nous traversons depuis 2019 un moment sans précédent. « L’inédit » s’impose et de multiples « crises » occupent le débat public : sanitaire, sécuritaire, électorale, identitaire.

Or, ces phénomènes se restreignent-ils à une telle catégorisation ? Et si celle-ci semble s’imposer à toute analyse portant sur le moment actuel, qu’entendons-nous par « crise » ? Expérimentons-nous réellement « l’inédit », ou bien les conséquences de ces phénomènes ne font-elles que révéler les profondes fissures sociales et politiques sur lesquelles le monde contemporain repose ?

Cette journée d’étude nous invite à repenser - ou à penser - la notion de crise. Il est de plus en plus difficile de conceptualiser cette notion comme un « événement épisodique précis » qui signifie une période bouleversante isolée et qui nous permet d’identifier « deux moments de normalité » (l’avant et l’après crise). Force est de constater que nous vivons dans une période de crise durable et comme le souligne Henrik Vigh (2008), à défaut de contextualiser ce qu’est une crise, il faudrait examiner « la crise en contexte ». Autrement dit, un terrain d’« action » et de « sens », et non d’aberration socio-politique.

 

Equipe de coordination : Gökçe Tuncel, Adriana Escosteguy Medronho, Akhésa Moummi, Denis Rayer

 

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Mot de passe unique : 12345

Économie, Histoire, Philosophie psychologie arts et langage, Sociologie et sciences politiques

Informations pratiques

Chercheur(s):
Date(s)
  • Mercredi 31 mars 2021 - 09:00 - Vendredi 2 avril 2021 - 13:00
Contact(s)
  • celine.canton@ehess.fr