Emanuele Papi

Chaire : Échanges, interactions culturelles en Méditerranée antique

Emanuele Papi est directeur de l’École archéologique italienne à Athènes et professeur d’archéologie méditerranéenne à l’université de Sienne at à l’Ecole archéologique italienne à Athènes. Il est spécialiste de la topographie de Rome et d’Athènes pendant la période romaine, de l’archéologie méditerranéenne (Italie, Grèce, Afrique du Nord) et de l’économie et du commerce dans l’Empire romain. Il est l’auteur de nombreuses publications.

Conférences

Hadrien à Athènes : l'invention de la tradition

Dans le cadre du séminaire de Cecila D'Ercole « Échanges, interactions culturelles en Méditerranée antique »

L'empereur Hadrien a manifesté un philhellénisme très marqué et un intérêt particulier pour Athènes, où il a séjourné quatre fois. La ville s’est remplie de monuments, fut le siège de nouvelles institutions, et le foyer de cérémonies de masse et de symboles, en continuité apparente avec le passé historique des Grecs. L’invention (et l’échec) de la tradition inventée par Hadrien sera illustrée et discutée dans la conférence.

  • Jeudi 7 février 2019 de 9h à 11h - EHESS (salle 1) - 105, bd Raspail 75006 Paris

Les expatriés grecs en Égypte : la perte de la tradition

Dans le cadre du séminaire de Cecila D'Ercole « Échanges, interactions culturelles en Méditerranée antique »

L’Égypte ptolémaïque a été terre de migration des Grecs qui se sont installés dans des nouveaux établissements. La ville de Dionysias dans le Fayoum, fondé au IIIe siècle av. J.-C. a été bâtie avec un plan, architectures, matériaux, techniques et décors de tradition exclusivement égyptienne. La composante grecque de la population maintient en revanche la langue comme élément de la tradition d’origine.

  • Jeudi 14 février 2019 de 9h à 11h - EHESS (salle 1) - 105, bd Raspail 75006 Paris

La Grèce sur l'Océan : la diffusion de la tradition

Dans le cadre du séminaire de Cecila D'Ercole « Échanges, interactions culturelles en Méditerranée antique »

L’annexion du Maroc à l’empire romain (milieu du Ier siècle apr. J.-C.) alla de pair avec le déplacement de militaires et de civils, avec la construction de nouvelles villes et l’introduction de traditions civiles et religieuses, identifiables comme « romaines ». Des nouvelles formes, qui avaient eu origine en Grèce, sont alors apparues dans les images de culte et dans les statues honoraires, transposées sur les rives de l’Océan par les occupants « romains ».

  • Jeudi 21 février 2019 de 9h à 11h - EHESS (salle 1) - 105, bd Raspail 75006 Paris

Berbères et les autres : la conservation des traditions

Dans le cadre du séminaire de Cecila D'Ercole « Échanges, interactions culturelles en Méditerranée antique »

L’historiographie des XIXe et XXe siècles a souvent considéré l’Afrique du Nord selon des modèles diffusionnistes. Technologie, architecture, culture matérielle, symboles et images auraient été importés au Ier millénaire par des peuplades étrangères (ibériques, phéniciennes, carthaginoises) en créant des formes culturelles « hybrides ». L’analyse de certains contextes montre en revanche comment les communautés locales ont maintenu des caractères et traditions autochthones.

  • Jeudi 28 février 2019 de 9h à 11h - EHESS (salle 1) - 105, bd Raspail 75006 Paris