
Pierre Charbonnier
CHARGE DE RECHERCHE
Mes travaux portent sur les rapports entre les sciences sociales (l’anthropologie notamment, mais aussi la sociologie et l’histoire) et les questions environnementales. J’ai consacré ma thèse au problème des rapports collectifs à la nature dans les théories anthropologiques (de Durkheim à Lévi-Strauss et Descola), son objectif était de montrer la centralité de ce problème dans la constitution de cette discipline et de ses concepts centraux (totémisme, animisme, p.ex.). Il s’agissait également de souligner la portée de ces travaux pour une meilleure compréhension de la spécificité moderne, qui apparaît comme le terme comparatif permanent de ces théories.
Je développe à présent ces recherches à partir de travaux historiques et économiques, qui permettent de discuter l’apparition d’une réflexivité environnementale dans les sociétés industrielles, ainsi que les obstacles qu’elle a rencontré. La question de l’énergie me sert de point d’appui principal pour étudier les caractéristiques à la fois métaboliques et politiques de la nature des modernes. L’objectif est de développer l’écologie politique à travers un échange constant avec les sciences sociales de la nature, dont les enjeux centraux seraient les questions de la richesse et de la politisation de l’environnement.
Je coordonne un séminaire sur les théories environnementales (« Chantiers de l’écologie politique », avec E. Hache, Université Paris-Ouest). J’ai également organisé le colloque « Métaphysiques comparées : la philosophie à l’épreuve de l'anthropologie », avec G. Salmon et P. Skafish, Cerisy-la-Salle, juillet 2013), animé en 2013-2014 un séminaire d’histoire de la pensée sociale (« La sociologie et la question moderne », avec G. Salmon et F. Hulak, EHESS), et en 2014-2015 le séminaire « La nature en politique : gouvernement des hommes et administration des choses ».
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