Lauréate de l'édition 2018 du Prix Christian Polak/Fondation France-Japon

Le prix 2018 du meilleur mémoire de master sur le Japon est attribué à Chikako Majima

Chikako Majima a officiellement reçu le 10 avril 2018 le prix Christian Polak/FFJ du meilleur mémoire de master sur le Japon en présence de Christian Polak, mécène, de Caroline Bodolec, chargée de recherches au CNRS, d'Antonella Romano, Vice-présidente de l'EHESS, chargée des relations internationales et de Sébastien Lechevalier, Président de la Fondation-France Japon de l'EHESS.

Ce prix récompense l'excellence de son mémoire intitulé « Le patrimoine culturel immatériel japonais : la préservation et la transmission de l’Ainu koshiki buyô アイヌ古式舞踊, danse traditionnelle aïnoue » et dirigé par Caroline Bodolec (CNRS, CECMC).

L'Ainu koshiki buyô アイヌ古式舞踊, danse traditionnelle aïnoue, a été désignée en 1984 comme un « bien culturel immatériel important relevant de la culture populaire » par l'Agence japonaise pour les affaires culturelles, avant d’être inscrite en 2009 au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Cette patrimonialisation est le reflet direct de l'histoire des Aïnous, ce peuple du nord du Japon qui a tout juste réussi à faire accepter son statut de « peuple autochtone » après avoir subi une politique d’assimilation forcée depuis le début de l'ère Meiji. À partir de ce mémoire, basé sur un travail d’observation participante, on peut comprendre le rôle de cette pratique dans la vie de membres de la société s’identifiant aujourd’hui comme d’origine aïnoue. L’étude met par ailleurs en avant l'importance d'autres éléments sous-jacents à cette danse traditionnelle : la couture mais surtout plus largement, le mode inter-personnel de transmission d’une mémoire qui est aussi bien celle du peuple aïnou que celle de trajectoires individuelles.

Diplômée de l'EHESS, spécialité Ethnologie, Anthropologie sociale, Chikako Majima souhaite poursuivre ses recherches en études japonaises afin d’acquérir peut-être à terme une place durable dans l’enseignement supérieur et la recherche en France. Son prochain projet portera sur le rôle de la transmission de la langue locale, de la coutume et de la mémoire collective et familiale par les personnes âgées dans le cadre de la revitalisation des villages en situation de déperdition démographique au Japon.

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Chercheur(s):
Caroline Bodolec