Résumé

Ces recherches entendent cerner la place du cuir dans l’économie du Moyen Âge tardif. En  nous focalisant sur le cas bâlois enrichi de comparaison avec d’autres villes du sud de l’Empire, nous proposons de saisir le réseau d’acteurs gravitant autour du matériau, dont nous retraçons la biographie. Nous montrons tout d’abord la plasticité technique du cuir, non seulement au travers des techniques de tannage mais également dans les multiples possibilités de son embellissements (teintures, dorures) et de son emploi (chaussures, selles), tissant un dialogue avec d’autres techniques et d’autres matériaux. Le quartier des tanneurs et les cadres institutionnelles du travail font également l’objet d’une attention particulière afin de mettre en relief les profils sociaux et hiérarchies des acteurs au sein du monde de la tannerie. La focal est également placé sur les dynamiques d’approvisionnement et de dépendances entre bouchers, tanneurs, savetiers et selliers.  Loin de nous restreindre au seule domaine des corporations, nous étudions également les valets, courtiers, douanier qui participaient tous à la vie du matériau. Ainsi les institutions douanières ont également été prises en compte pour mieux cerner la place du cuir dans le commerce au Moyen Âge tardif. Ce sont les mécanismes des échanges dans le cas particulier du cuir qui ont été analysé en temps ordinaire comme en temps de foire.

Jury

• M. Pierre Monnet (Directeur de thèse), EHESS
• M. Nikolas Jaspert (Directeur de thèse), Universität Heidelberg
• M. Mathieu Arnoux, EHESS
• M. Philippe Bernardi, CNRS
• M. Valentin Groebner, Universität Luzern
• Mme Catherine Verna, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis